Le fil des jours

Délurer

Je repensais à un amour d’adolescence. Une fille inaccessible par excès de sagesse. Je me disais que la vie avait dû la délurer un peu. J’ai commencé à l’écrire mais la machine a tiqué sur le verbe délurer. Souligné en rouge, comme un barbarisme. J’ai consulté le dictionnaire : déluré n’y existe en effet que

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Exergue

Il y a dans ma bibliothèque un livre pour lequel j’ai une tendresse particulière, pour la simple raison qu’il contient en exergue deux phrases contradictoires mais complémentaires : « Toutes les anecdotes contenues dans ce volume sont vraies, ou, du moins, l’auteur les croit telles. » « Ce savant n’admet dans son livre que les mensonges absolument

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L’an doux

Ma grand-mère maternelle se prénommait Henriette, mais mon grand-père l’appelait souvent par son diminutif, Hiette. Par conséquent, il n’est pas impossible qu’un soir de réveillon du siècle dernier, vers minuit, il lui ait susurré à l’oreille : « Je te souhaite l’an doux, Hiette ». Ce n’est là qu’une conjecture de ma part (d’ailleurs je

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Force d’âme

Il y a un an, quand nous échangions nos vœux, elle se demandait à voix haute si l’année finie elle serait encore là. Personne, certes, n’est jamais assuré du temps qui lui reste, mais pour ce qui la concerne, elle avait de bonnes raisons de penser que ses jours pouvaient, à brève échéance, toucher à

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