Il y a dans ma bibliothèque un livre pour lequel j’ai une tendresse particulière, pour la simple raison qu’il contient en exergue deux phrases contradictoires mais complémentaires :
« Toutes les anecdotes contenues dans ce volume sont vraies, ou, du moins, l’auteur les croit telles. »
« Ce savant n’admet dans son livre que les mensonges absolument indispensables ».
Pourquoi cela me plait-il ? Parce qu’en proposant d’entrée un tel contrat de lecture, l’auteur affirme que son écriture est libre, qu’elle contient une part de jeu, et qu’il appartiendra au lecteur d’imaginer laquelle sans rien prendre tout-à-fait au sérieux.