Le fil des jours

Ce que j’évoquais hier pour l’écriture est aussi vrai chez moi pour la lecture. J’y regarde à deux fois avant de m’engager dans un gros livre. Sa taille, et le temps qu’il va m’obliger à passer en sa compagnie, contrarient ma tendance au butinage. Il faut donc qu’un fort désir soit installé dès le départ. […]

J’ai essayé à plusieurs reprises d’écrire dans la longueur: roman, nouvelle. Je n’ai jamais été très loin. A chaque phrase, je me perds. Même avec un fil directeur ou un plan d’ensemble, chaque point, chaque paragraphe, chaque virgule, offre une bifurcation possible, devant laquelle j’hésite longuement. Quel chemin emprunter, quelle suite donner, quelle tournure prendre

« Comme on voit sur la branche au mois de mai la rose…» Pas cette année. Rien. Pas la queue d’une. Si Ronsard s’était promené samedi 25 mai dans la roseraie de Bagatelle, il aurait croisé deux mariages: l’un arabe, et l’autre russe, profitant chacun d’une éclaircie entre deux averses pour se faire photographier dans

Une tornade dévaste l’Oklahoma, et voici qu’elle déclenche une avalanche de commentaires, sur le réchauffement climatique et la responsabilité des hommes. J’ai beau être convaincu de l’idée selon laquelle l’activité humaine entraîne des effets à long terme potentiellement dévastateurs pour l’environnement, il ne me semble pas justifié pour autant de tout lui mettre sur le

Je passe le cap des cinq cent mille pages vues sur ce blog, et ma première impression est que ce demi-million est un chiffre considérable. Puis je réfléchis un peu, comme mon naturel me pousse à le faire, et je me dis que n’importe quel écrivain ou essayiste qui vend deux mille exemplaires d’un bouquin

  Il est rassurant de constater que le Conservatoire (en l’occurrence celui, National, des Arts et Métiers) conserve. Il conserve notamment un habitat traditionnel et rudimentaire pour ses professeurs, puisqu’il les loge dans des cases. On peut en juger par l’adresse professionnelle de mon ami Béra : Pr Michel Béra Chaire de Modélisation Statistique du

Nous assistons à un diner. La conversation, languissante, évoque soudain le temps qui passe, et s’accélère dans un de ces tourbillons où chacun veut prendre la parole. J’entends une femme dire (mais j’ai peut-être un peu bu): « la vie, ça court très vite, en fait. Comme un mille-feuilles ». Voilà le genre de réflexion

On part toujours la fleur au fusil, voilà la vérité. On fait confiance à son étoile, on s’engage de bon cœur, on se dit que l’aventure sera fraiche et joyeuse. Et puis un jour, on commence à déchanter. La perspective initiale écrasait longueur et durée. Les semaines, les mois ou les années se mettent peu

J’ai reçu de quelqu’un qui ignore que je ne participe pas aux Manifs pour tous (pas plus qu’aux autres d’ailleurs), une consigne pour celle qui se prépare pour le 26 mai, signée d’une certaine Madame C. du B. Objet : faire suivre sans utiliser twitter ou face book A diffuser : Appel à un MEGA

Je pense fréquemment ces temps-ci à La Fontaine et à Brassens, et pour cause. Lorsque j’en parle, je dis souvent : « mes deux amis ». Et c’est vrai : ce sont des amis. Au fond, j’aurai passé beaucoup plus de temps en leur compagnie qu’en celle de la plupart des personnes que je connais en