Une tornade dévaste l’Oklahoma, et voici qu’elle déclenche une avalanche de commentaires, sur le réchauffement climatique et la responsabilité des hommes.
J’ai beau être convaincu de l’idée selon laquelle l’activité humaine entraîne des effets à long terme potentiellement dévastateurs pour l’environnement, il ne me semble pas justifié pour autant de tout lui mettre sur le dos. La nature existait violemment avant nous. Ce n’est pas nous qui avons mis fin à sa gentillesse : elle n’a jamais été gentille. D’ailleurs, en parler dans ces termes, c’est user d’un vocabulaire inapproprié pour évoquer des phénomènes qui ne s’encombrent évidemment pas de bien et de mal.
Mais nous avons développé un insatiable désir de responsabilités : il nous faut des raisons, des explications, des coupables. Autrefois on invoquait la Providence. Jamais, au fond, nous n’avons admis un « c’est ainsi » vaguement fataliste, jamais nous n’avons accepté que des phénomènes terribles puissent se produire sans motif et sans arrière-pensées: notre époque paranoïaque encore moins qu’une autre.
1965 : double tornade près de Goshen, Indiana © Elkhart Truth, Paul Huffman
(En 1925, 1965, et 1974, d’impressionnantes séries de tornades ont frappé les Etats-Unis. On ne parlait pas alors de réchauffement climatique. L’eût-on mesuré qu’on l’aurait encore trouvé insignifiant.
Je renvoie néanmoins sur cette question à l’excellent article qu’Olivier Guy consacre à ces questions sur son blog, Overcast.)
d’accord avec toi bien que ce réchauffement climatique est bien réel. Dame nature pourrait être encore bien plus méchante
Je suis totalement en accord avec ton analyse ! D’ailleurs, dans mon blog, j’ai beaucoup écrit sur “l’indifférence de la Nature” (un des sujets porte ce titre), vue sous un jour évolutionniste…
Merci de cette référence à mon article. Effectivement, rien ne permet d’associer cette tornade particulière au changement climatique, d’autant qu’elle survient dans une région depuis longtemps prédisposée à ce genre de phénomène.