La course du mille-feuilles

Nous assistons à un diner. La conversation, languissante, évoque soudain le temps qui passe, et s’accélère dans un de ces tourbillons où chacun veut prendre la parole. J’entends une femme dire (mais j’ai peut-être un peu bu): « la vie, ça court très vite, en fait. Comme un mille-feuilles ».

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Voilà le genre de réflexion qui me laisse songeur, et réjoui. 

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Jacques Langlois

Elle aura confondu avec le “mille-pâtes”!
J’ai néanmoins un vieux souvenir qui raccroche le mille-feuilles à la vie: au temps bien lointain où je jouais encore au jeune cadre ambitieux dans une grande entreprise, j’avais un collègue de mon
âge, venu de Tours pour réussir à Paris, un nouveau Rastignac en quelque sorte. Notre concurrence n’avait pas empêché une vraie complicité amicale. Le camarade en question avait une passion pour le
mille-feuilles de Lenôtre, dont l’échoppe historique de la rue d’Auteuil jouxtait nos bureaux. C’est en le voyant, accroupi entre deux voitures comme pour un besoin urgent, enfourner d’une seule
bouchée le volumineux gâteau, que j’ai compris que son appétit de vivre dépassait le mien de cent coudées et qu’il irait plus vite et plus loin que moi. Il a fait en effet une fort belle carrière
dans l’entreprise…