Première impression : céleste. Quand nous arrivons à Jérusalem, la lune se lève, pleine, rouge, énorme entre deux collines (“Regardez le soleil qui se couche” a même dit quelqu’un dans le car). Deux heures plus tard, elle a repris sa taille et sa couleur habituelles, mais brille avec une intensité particulière sur la mosquée Al-Aqsa […]
Premières impressions de Jérusalem Lire la suite »
M. Macron a provoqué il y a peu une controverse en déclarant que dans une gare on croisait « des gens qui ont réussi et d’autres qui ne sont rien ». Venant d’un adepte du « en même temps », j’en ai été surpris. On peut être les deux. On peut se sentir connu et reconnu un jour, et
Il y a des phrases qui constituent des résumés parfaits. Pour Madame Bovary, voyez Flaubert lui-même : « Elle se repentait comme d’un crime de sa vertu passée ». Impossible de mieux synthétiser les états d’âme adultérins de son héroïne. Pour l’Iliade, tiré d’un film (j’ai oublié lequel), ce raccourci spectaculaire sur la splendeur d’Hélène et les origines
Résumés parfaits Lire la suite »
Face au récent déferlement de révélations sur d’innombrables cas de harcèlement sexuel, je me suis (comme beaucoup d’hommes j’imagine) interrogé rétrospectivement sur moi-même. Ai-je eu, au cours de ma carrière, des comportements déplacés à l’égard des femmes ? Pour autant que je me souvienne, la réponse est non. Cela ne veut certes pas dire que je
Harvey Weinstein, ou le déchargement des vases Lire la suite »
Si l’on m’en croyait, et me basant sur mes quarante et une années d’expérience, depuis 1976, date du premier passage à l’heure d’hiver, toutes les journées auraient vingt-cinq heures. Ce passage m’est à chaque fois délicieux. Les soixante minutes supplémentaires qui nous sont officiellement octroyées sont de la liberté pure, comme une bulle hors du
Les derniers jours de Papa avaient été des jours précieux, dont j’ai essayé de goûter chaque instant. Certains eurent une saveur amère, mais ce qui domina, ce fut la douceur, un certain calme, l’idée que ce qui s’accomplissait dans son agonie n’était ni scandaleux, ni révoltant, mais simplement la nature des choses : apparaître, vivre,
Apparaître, vivre, et laisser la place Lire la suite »
« Quand on ne trouve pas son repos en soi-même, il est inutile de le chercher ailleurs. » La Rochefoucauld avait publié cette pensée dans la première édition de ses Maximes. Puis il l’a supprimée. Je me demande bien pourquoi. L’idée est juste, la formulation est efficace. Il arrive bien sûr qu’un changement de décor fasse du
Maxime supprimée Lire la suite »
On a beau faire les choses soigneusement, on n’est jamais à l’abri d’une erreur. En ce temps de l’année où Claudine et moi allons voir plusieurs spectacles par semaine afin de préparer la programmation de la prochaine édition de Chansons et Mots d’Amou, et bien que nos sorties soient sélectionnées en fonction de critères que
Oulipo de bonne heure Lire la suite »
Le Guardian nous apprend une inquiétante nouvelle : un automobiliste de Montréal a été verbalisé pour avoir chanté au volant de sa voiture. — Vous hurliez, a affirmé la police. — Non, je chantais, a assuré le conducteur, en précisant qu’il s’agissait du refrain de Everybody dance now (un tube de dance, nous dit-on, des années 90).
Chanter au volant Lire la suite »
Autre photo, prise probablement le même jour : moi dans les bras de mon grand-père. Éclat de joie, éclat d’enfance. Toute mon enfance sera éclairée par cet homme. Je montre la photo à Maman. — Oh ! Regarde comme cet enfant est joyeux, me dit-elle sans me reconnaître dans ce poupon hilare. C’est parce qu’il
Éclat d’enfance Lire la suite »
