Le Guardian nous apprend une inquiétante nouvelle : un automobiliste de Montréal a été verbalisé pour avoir chanté au volant de sa voiture. — Vous hurliez, a affirmé la police. — Non, je chantais, a assuré le conducteur, en précisant qu’il s’agissait du refrain de Everybody dance now (un tube de dance, nous dit-on, des années 90).
La confrérie des chanteurs à laquelle j’appartiens ne peut naturellement que s’indigner du fait que chanter au volant soit désormais passible d’une amende (149 dollars, tout de même), surtout dans un pays comme le Canada, jusqu’ici réputé pour son respect des libertés publiques et la qualité de ses interprètes.
Notons toutefois que l’épouse du verbalisé a déclaré à la presse locale que si ça n’avait tenu qu’à elle, quand on chante comme son mari, l’amende aurait été de 300$ minimum.
Souvenirs, souvenirs…Plus jeune, beaucoup plus jeune, pour remplacer l’autoradio dont je n’avais pas les moyens d’équiper ma deux-chevaux, je me réchauffais et me tenais compagnie en chantant du Brassens (je connaissais plutôt bien le répertoire à l’époque). A l’occasion ce pouvait être aussi une arme de séduction. Même si ma prestation n’était pas de qualité, elle était sûrement moins bruyante, et e n’ai jamais été verbalisé, pour ce motif, du moins…