Le fil des jours

« J’avais rêvé, cela était clair maintenant, d’être un homme complet, qui se serait fait respecter dans sa personne comme dans son métier. Moitié Cerdan, moitié De Gaulle, si vous voulez. Bref, je voulais dominer en toutes choses. (…) Je brûlais de prendre ma revanche, de frapper et de vaincre. Comme si mon véritable désir n’était […]

© Elvgren Lundi – c’était le lendemain du premier tour -, l’une de mes étudiantes de Sciences-Po a posté sur sa page Facebook ce singulier commentaire : « Je reviens de ma ville. Un vote = une pipe. J’ai beaucoup voté. » Je loue l’effort citoyen de la demoiselle.

« Il devrait revoir ses vestes », relève Charlotte R., coach en image de l’agence X, à propos du premier candidat. « Elles sont mal coupées. Chaque fois qu’il s’assied, le col remonte, formant un pli. Les épaules, trop tombantes ou trop carrées, le tassent, surtout quand il porte des vestes à trois boutons ».

J’ai entendu hier matin à la radio un commentaire sur l’élection présidentielle, soulignant que la campagne de second tour allait probablement se structurer autour du thème de l’insécurité : non pas tant celle des biens et des personnes (thème classiquement de droite), ni l’insécurité économique et sociale (thème classiquement de gauche), mais l’insécurité culturelle :

Ils étaient chacun dans leur vie, brillante sans être heureuse. Ils se sont rencontrés à l’occasion d’une soirée costumée. « Le bal masqué démasque », dit Cocteau. Ils ont dansé, ils ont trouvé qu’ils s’accordaient bien. A l’abri derrière leurs loups et leurs déguisements, ils se sont parlé, amusés, séduits. Comme ils étaient chacun venus

Des articles commencent à paraître, ici et là, sur ceux et celles qui, ayant pris une part active à la campagne présidentielle, se verraient bien à Matignon ou au gouvernement, en cas de victoire de tel ou tel candidat. Mais, quel que soit l’élu, la plupart des ambitieux ou intriguants qui sont cités se révéleront

Il nous fut demandé d’observer une minute de silence. Les rares conversations se turent. Ainsi, devenus muets, avons-nous pu enfin ouvrir nos oreilles à tout ce qui n’était pas nous. Aucune surprise, mais de l’étonnement : il n’y avait plus soudain que le concert des oiseaux, le frissonnement léger et intermittent de la brise dans

Ils se réveillent, elle passe sa tête sous les draps, puis glissant ses lèvres sur son ventre, elle descend jusqu’à son sexe, qu’elle prend dans sa main, puis dans sa bouche, jusqu’à ce qu’il éclate de plaisir. L’instant d’après, elle relève la tête, et plongeant intensément son regard dans le sien, elle cite cette parole

Nous avons pris la route dans la voiture d’une amie. Le voyage est assez long, si bien qu’au bout d’un moment cette amie me passe le volant. « – Tu feras attention, me dit-elle, mais les freins ne sont pas très bons ». Et elle précise, avec une logique désarmante : « – Si tu

L’homme a 91 ans, il est alerte et vif. Les circonstances de la vie font que nous passons vingt-quatre heures en sa compagnie. Cela laisse le temps de parler de tout, et même, en cette période électorale, de politique. – Je ne fais pas de politique, mais je m’y intéresse. Je suis la campagne, j’écoute