L’ingratitude de César

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Des articles commencent à paraître, ici et là, sur ceux et celles qui, ayant pris une part active à la campagne présidentielle, se verraient bien à Matignon ou au gouvernement, en cas de victoire de tel ou tel candidat. Mais, quel que soit l’élu, la plupart des ambitieux ou intriguants qui sont cités se révéleront être des naifs. Au jeu du pouvoir, on gagne rarement en faisant valoir les services rendus ou la fidélité.

On prête à Jules César ce mot : « Je vous étonnerai par mon ingratitude ». La reconnaissance à l’égard des proches n’est jamais la considération première du chef dans l’attribution des postes et des responsabilités. Si vous êtes chef, votre travail n’est pas de récompenser le passé, mais d’aménager l’avenir, ce que vous ferez le plus souvent en ralliant un opposant, ou en neutralisant un adversaire, et en tout état de cause en vous exonérant des contraintes et des obligations multiples que les mieux intentionnés de vos compagnons de route font peser sur vous, même sans le vouloir.

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