Jean-Pierre Arbon

Au quatrième top

A peine venais-je d’en évoquer le souvenir que le journal annonce sa disparition : l’horloge parlante va se taire définitivement, après quatre-vingt neuf ans de babil ininterrompu, nuit et jour, dimanches et fêtes, qu’il pleuve ou qu’il vente, été comme hiver, temps de guerre comme de paix. Sa conversation était, il faut l’avouer, assez terne, […]

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Nous aussi

Un jeune garçon de huit ans est hébergé dans la famille de ses cousins. C’est la première fois qu’il passe quelques jours en dehors de sa propre famille. Il observe que d’un foyer à l’autre on ne fait pas tout-à-fait les choses de la même façon. Il note les différences et les similitudes. Le dimanche

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VAU 47 98

« Téléphone avec Paris ». Est-ce parce que j’avais vu dans la journée d’hier cette vieille publicité pour les chemins de fer de l’Ouest et m’étais amusé de cette mention en petits caractères ? Cette nuit, tous les numéros de mon enfance me sont revenus en mémoire. VAUgirard 47 98, le domicile familial ; ALEsia

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Hypersensibilité politique

C’est une pathologie particulière, une sorte de neurasthénie virulente, un syndrome dépressif et dépréciatif qui se réactive rageusement à chaque période électorale. Le Français souffre d’une hypersensibilité politique chronique qui le conduit à voir systématiquement les choses en noir. Cette humeur sombre et râleuse est, si j’ose dire, dans sa constitution. Elle s’accompagne de tendances

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Egratignure

C’est un trait de lumière qui déchire la nuit. Un train. Je suis dedans. Il fonce à travers la campagne obscure en rayant le silence. Les chiens depuis longtemps n’aboient plus à son passage. Vu de leurs niches, il doit ressembler à une grosse et lente météorite qui file à l’horizontale du sud vers le

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