Brouillard
L’univers, la vie, la mort, les autres, soi-même, tout est mystère. L’intelligence est un phare qui fouille le brouillard.
L’univers, la vie, la mort, les autres, soi-même, tout est mystère. L’intelligence est un phare qui fouille le brouillard.
Quand Heinrich Böll écrivit l’histoire du pêcheur dont je me suis inspiré pour Kodjo, il lui donna un titre auquel seul un Allemand pouvait penser : « Anekdote zur Senkung der Arbeitsmoral » (Anecdote sur l’affaiblissement de la conscience professionnelle). Ce n’est pas celui que j’aurais choisi, mais chaque peuple a ses inclinations : les
Le sens du titre Lire la suite »
Voilà une personne qui me connaît bien. Constatant que les années filent comme le vent, elle forme le souhait que celle que j’inaugure soit semblable à celles qui l’ont précédée, « avec autant d’amour et de douceurs et de lectures et d’écritures et de rencontres et de rêveries… comme tu les aimes ». C’est exactement
Après bientôt treize ans de blog à tourner, de près ou de loin, autour de la question « mais qui est Arbon ? », et en ce lendemain d’anniversaire, je suis tombé sur ce quatrain d’Omar Khayyam : « Tu es ivre, tu es amoureux ? Réjouis-toi. Les caresses et le vin te consument ?
Ce que tu es ? Lire la suite »
Je suis natif de la Balance. Les personnes de mon signe ont, paraît-il, le sens de la justice et de l’équilibre (mais où les astrologues vont-ils chercher tout ça ?) Je suis né de surcroît au milieu du signe, avec quasiment autant de jours me séparant de la Vierge qu’il y en a qui me
Eloge de la balance Lire la suite »
Quand quelqu’un lui adresse une prière absurde, le Ciel a deux options : l’exaucer ou ne l’exaucer pas. S’il l’exauce, et que sa complaisance entraîne des conséquences dommageables, alors il fait preuve, comme le dit plaisamment La Fontaine, d’une « bonté cruelle ». Je ne sais si c’est souvent le cas (je n’ai pas accès
La tête et la queue du serpent (« Bonté cruelle ») Lire la suite »
Les gens s’ennuient quand ils n’ont durablement rien à faire, c’est-à-dire quand ils ne sont pas soumis à des obligations. Ils s’en créent donc. Faire des courses, faire le ménage, faire leurs comptes, faire des voyages. Faire, faire, tout plutôt que de ne rien faire. Même l’amour est à faire, quand ne rien faire est
Encore un mot sur Pyrrhus et Cinéas qui avaient fait déjà couler beaucoup d’encre, avant celle de Madame de Beauvoir : Boileau en parle dans une de ses épîtres, il paraphrase Plutarque en alexandrins. Quant à Pascal, il énonce dans ses Pensées ce constat lapidaire : « Pyrrhus ne pouvait être heureux ni avant ni après
J’ai appris que l’histoire de Pyrrhus et Cinéas, que j’ai rapportée l’autre jour, avait inspiré à Simone de Beauvoir un petit essai, le premier qu’elle ait publié. Je me le suis donc procuré, curieux de voir ce que cette anecdote avait pu inspirer à notre philosophe. Eh bien, pas grand chose, à mon avis (mais
De Simone de Beauvoir et du surf Lire la suite »
Mon ami Michel Béra a posté sur FB la capture d’écran ci-dessous, et manifeste son étonnement devant, dit-il, cette « sorte de Blade Runner inversé » où les robots vérifient que les humains sont bien des humains. Je m’en étonne moi aussi, mais peut-être pas pour les mêmes raisons. Car cette nouvelle génération de captchas (les précédentes
Blade Runner inversé Lire la suite »