Jour de terre
Tout va sous terre et rentre dans le jeu, dit Paul Valéry. Et encore : Ils ont fondu dans une absence épaisse, L’argile rouge a bu la blanche espèce, Le don de vivre a passé dans les fleurs… Pas mieux…
Tout va sous terre et rentre dans le jeu, dit Paul Valéry. Et encore : Ils ont fondu dans une absence épaisse, L’argile rouge a bu la blanche espèce, Le don de vivre a passé dans les fleurs… Pas mieux…
Je reprends aujourd’hui un des tout premiers articles de ce blog : Paradis perdu. C’est la chanson préférée de mon père. C’est chantée par lui que je l’aime. Elle date de 1939, et quand je l’entendais la chanter, je pensais que ce Paradis perdu c’était celui de l’avant-guerre, de son enfance, de tout un monde
Paradis perdu (bis) Lire la suite »
Jean Sablon et Tino Rossi étaient ses chanteurs préférés. Et Dieu sait qu’il aimait la chanson. Sa conversion à l’ordinateur, il l’avait faite à près de 90 ans, après avoir découvert le site « du temps des cerises aux feuilles mortes ». Il a passé une bonne partie de ses dernières années à chanter devant
Je tire ma révérence Lire la suite »
Jeudi. On l’a changé d’hôpital. J’explore avec lui sa nouvelle chambre. — Regarde, Papa, il y a une petite télé. Je l’allume pour vérifier qu’elle fonctionne. « Les chrysanthèmes sont toujours les vedettes des cimetières », nous dit le reportage sur TF1. Samedi. Quand j’arrive, il m’accueille avec une effusion inhabituelle : — Ah, mon
Derniers jours Lire la suite »
Je me demande à quel stade de la fable des grenouilles qui demandent un roi nous en sommes, en France. A celui où nous nous « lass[ons] de l’état démocratique » ? A celui du soliveau, dont Hollande fournit un portrait assez ressemblant ? Ou, probablement hélas, à une combinaison des deux ? « Donnez-nous,
Les grenouilles qui demandent un roi (Fables en vrac) Lire la suite »
La foire de Francfort, qui est aux gens du livre ce que le CES de Las Vegas est à ceux du jeu video, à ceci près qu’elle a cinq cents ans d’histoire derrière elle, se tient chaque année pendant quelques jours en octobre. Elle a, ai-je lu, ouvert ses portes avant-hier. J’y ai participé de
Foire de Francfort Lire la suite »
Nous marchions sur un sentier étroit qui se perdait sous les fougères. Chacun de nos pas venait troubler l’activité d’une faune étrange. Une limande de terre sortait d’une flaque en rampant sur le sol, et tenait dans sa gueule une minuscule pieuvre mauve. Un lézard à carapace s’abritait sous une feuille rouge. Des poissons-vers roses
Faune inconnue Lire la suite »
Mon gars. Il m’appelle « mon gars ». Il parle comme Gabin dans « La belle équipe ». Il y a longtemps qu’il ne m’a pas appelé comme ça. Il le faisait quand j’étais petit, c’était sa façon de me manifester sa tendresse. Ça m’émeut, ce « mon gars ». On dirait que ses origines populaires remontent à la surface. Il
J’ai déjà commenté cette fable merveilleuse qui oppose un fat riche à un savant sans fortune. La Fontaine s’y moque de ce qui ne s’appelait pas encore la théorie du « ruissellement économique », laquelle soutient qu’il est bon que les riches soient riches, car ce sont eux et leurs dépenses qui font vivre les
L’avantage de la science (Fables en vrac) Lire la suite »