Mon gars. Il m’appelle « mon gars ». Il parle comme Gabin dans « La belle équipe ». Il y a longtemps qu’il ne m’a pas appelé comme ça. Il le faisait quand j’étais petit, c’était sa façon de me manifester sa tendresse. Ça m’émeut, ce « mon gars ».
On dirait que ses origines populaires remontent à la surface. Il est lui-même un gars d’Asnières, de la banlieue, et il avait quinze ans en 36. Il désigne le personnel de l’hôpital comme « la bande à Jojo ». La grosse aide-soignante qui lui apporte son plateau repas, c’est « la mère Machin». Il ne dit pas « j’ai soif » mais « donne-moi un coup à boire ». Aujourd’hui, il voudrait bien que ce soit « un coup de rouge ».
pas de mots à vous dire face à des mots si émouvants et si dignes. vos parents les meritent et nous sommes en pensee avec vous. francine.
Merci Francine. Je vous embrasse
Infiniment touchée par ces instants précieux que tu nous donnes en partage.
Merci Annick. Baisers