On me voit citer Sénèque par-ci, Stendhal ou Chateaubriand par-là. Qu’on n’aille pas croire cependant que je connais tous mes auteurs par cœur, au point d’être capable de les convoquer avec précision et pertinence chaque fois que j’ai besoin d’appuyer ou d’illustrer un propos. La vérité est que j’ouvre de temps en temps un livre au hasard, que j’en lis deux ou trois pages et que j’en fais mon miel.
Une phrase parfois me suffit, comme celles que les dictionnaires donnent en exemple pour l’usage d’un mot. J’ai cité Gide l’autre jour : « Les exemples abondent des vieillesses déshonorantes ». Elle est tirée justement de l’article exemple du TLFI. Je l’avais notée il y a quelques semaines en pensant qu’elle me servirait un jour. C’est fait.