Captivantes fleurs du mal

Maman reçoit toutes les semaines la visite d’une jeune femme qui lui fait pratiquer quelques exercices intellectuels autour d’activités simples : jeux de lettres, discussion sur des images, évocation de l’histoire de France, paysages de différents pays.

Hier, quand j’arrive chez elle, cette jeune femme vient de partir. Maman s’est à nouveau plongée dans Les fleurs du mal. Je me penche pour l’embrasser. Elle n’a aucune envie de sortir de sa lecture, et me fait comprendre que je la dérange. J’insiste cependant pour essayer d’entamer une conversation :

— Ça te plaît, Maman, de travailler avec cette personne ?

Regard agacé.

— Oui. Elle est formidable. Et elle, elle ne m’emmerde pas.

Je m’assieds à ses côtés, me mets moi aussi à lire. Deux heures passent. Quand je me lève :

— Oh non, ne pars pas, ne me laisse pas, qu’est-ce que je vais faire sans toi ?

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