Retraite à la Prussienne (bis repetita)

Une chose remarquable, en France, c’est l’impressionnante énergie que le pays emploie pour faire du surplace. En paroles, tout le monde est d’accord pour se plaindre que rien ne va. En pratique, tout le monde est d’accord pour que rien ne change.

Le fait que les grèves touchent d’abord les transports est une métaphore parfaite du phénomène. Voulez-vous réformer ? Tout s’immobilise. Plus de trains, plus de métros : on se fige, on ne bouge plus.

En conséquence, les solutions stagnent et les problèmes s’éternisent. Et puisque aujourd’hui est un jour (encore un) de « mobilisation nationale » contre la réforme des retraites, je reprends ici mot pour mot un article de ce blog sur le même sujet qui date d’il y a dix ans. Moi non plus je n’y change rien. Seuls les noms de MM. Fillon et Sarkozy sont à remplacer par ceux de MM. Philippe et Macron.

Quand Bismarck institua, en 1893, le premier système de retraite, l’espérance de vie moyenne à l’époque était d’environ 45 ans. Aussi décida-t-il, en gestionnaire avisé, que l’âge de la cessation d’activité serait fixé à 70 ans.

Au moment où ils vont procéder à la réforme des retraites, conseillons à MM. Fillon et Sarkozy de s’inspirer de l’illustre chancelier. Fixons l’âge de départ à la retraite vingt-cinq ans au-delà l’espérance de vie actuelle, ce qui donne 105 ans. Ça devrait permettre de passer la barre du déficit de l’Assurance vieillesse.

 

 

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Bertrand de Foucauld

😄