Tag à l’âme
On a l’impression qu’il a vomi puis trempé son doigt dedans pour taguer la porte du métro. « Le tag à l’âme » est-il écrit. Mais je lis plutôt « la rage au ventre ».
On a l’impression qu’il a vomi puis trempé son doigt dedans pour taguer la porte du métro. « Le tag à l’âme » est-il écrit. Mais je lis plutôt « la rage au ventre ».
« Mon père m’avait dit qu’avant ma naissance, son métier c’était de chasser les mouches avec un harpon. Il m’avait montré le harpon et une mouche écrasée. — J’ai arrêté car c’était difficile et très mal payé, m’avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. » Ainsi débute le roman d’Olivier Bourdeaut,
En attendant Bojangles Lire la suite »
Je ne sais pas pourquoi il y manque un H, et je n’ai pas bien compris ce qu’il allait y avoir dedans, mais je vais soutenir Ebdo, un nouveau journal qui, à compter du 12 janvier 2018, paraîtra si tout va bien tous les uit jours 😉 Ses créateurs ont besoin de notre soutien. Je
Ebdo, tous les uit jours Lire la suite »
— Je t’aime. Tu es mon fils, me dit Maman en me prenant la main. Comme elle est toujours plongée dans les Écritures, j’enchaîne en citant : — Mère voici ton fils, fils voici ta mère. — Oui, poursuit Maman d’un ton allègre, presque en chantonnant, fils voici ta mère, qui n’est pas amère, et dont le cœur
Ne pas tout dire, ne pas tout dire. Même furieux, et triste. Même blessé. Ne pas tout dire. « Ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur » (Luc 6, 45). Certaines choses ne déborderont pas.
Ne pas tout dire Lire la suite »
Je repense très souvent à ce qui se passait l’année dernière à la même époque : la maladie de Papa, ses séjours à l’hôpital, l’entente qui régnait entre ma sœur et moi pour nous relayer auprès de lui tous les jours, le visage des femmes et des hommes qui le soignaient, et les longs moments
Dernière sortie Lire la suite »
Soit la phrase : « Les mots sont les signes de nos idées ». Intervertissez deux lettres, comme cela arrive souvent quand on tape vite sur un clavier, et vous avez « Les mots sont les singes de nos idées ». C’est là un exemple bien connu de ce qu’on appelle une coquille — laquelle, ici, n’est pas dépourvue de
Le monde comme volonté et comme représentation. De la quadruple racine du principe de raison suffisante. Parerga et paralipomena. Consulter la liste des œuvres de Schopenhauer suffit à comprendre la justesse de la remarque qu’un professeur d’université faisait un jour à ses élèves : « Il a un petit problème avec la simplicité, Schopenhauer ».
Un dernier mot sur notre lumineux mariage, une dernière image plutôt : celle qui (à notre avis) avait le mieux traduit la liesse et le mouvement de cette journée. On la doit à Charles Guy, photographe talentueux et par ailleurs cousin germain de Claudine. C’est cette photo que par la suite nous avions fait tirer
Liesse et mouvement Lire la suite »
Au départ, construisez une jolie maison en pierre de tuffeau et ardoise, que vous habiterez quelque temps (entourez-la d’un jardin, fondez-y une famille, faites-y deux ou trois enfants). Puis un jour, abandonnez-la. Laissez passer deux ou trois décennies, et revenez la voir. Ça y est. Vous avez une sublime maison de ronces. Voyez l’élégance mystérieuse
Maison de ronces Lire la suite »