Crime et humanité

L’histoire de l’homme n’est guère reluisante. Quel que soit le récit qu’on en fasse, anthropologique ou mythologique, il est marqué dès l’origine par des abominations. Cro-magnon extermine Néandertal. Cain tue Abel.

Cain et Abel, Chagall

Si bien que j’ai trouvé beaucoup de bon sens à ce commentaire, cueilli sur le réseau à la suite de la récente polémique déclenchée par M. Macron sur la colonisation en Algérie : « Toutes les civilisations, tous les états, tous les empires, se sont construits sur le principe de la conquête et de l’occupation, avec crimes et violences dans tous les sens. Vue dans cette perspective, l’histoire du monde n’est qu’un immense crime contre l’humanité. »

On pourrait élargir encore ladite perspective, et voir que l’homme a toujours été en guerre contre deux choses : son semblable, et la nature. L’espèce humaine a aujourd’hui détruit les habitats d’une grande partie des animaux. Il se peut qu’elle achève bientôt de détruire son propre habitat, la Terre. L’humanité n’est pas simplement coupable de crime contre l’humanité : elle devient coupable de crime contre la création.

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Cepheides

Homo sapiens est un animal et, à ce titre, son désir de domination,c’est-à-dire de survie, est exemplaire (comme tous êtres vivants dans la Nature). Mais, puisque, à la manière des loups, il est grégaire et hiérarchisé, il ne faut guère s’étonner de ce que les sociétés qu’il construit soient agressives. Seul problème, mais de taille : son pouvoir de nuisance grâce à la technologie.