Je ne dors pas. Je suis calme, même si beaucoup de choses tournent dans ma tête : les problèmes avec ma sœur et mon frère ; la température excessive du ballon d’eau chaude ; le tour inquiétant que prennent les prochaines élections ; l’idée d’un roman à écrire sur la vie de ma grand-mère. Chacune prend le devant de mes pensées quelques secondes, puis repart.
Au bout d’un moment, j’attrape mon smartphone pour lire les nouvelles. Il est précisément cinq heures vingt-deux, et là je me concentre, car le premier oiseau se met à chanter.