Le problème avec les routes

Quand j’étais enfant, on apprenait à l’école comme un motif de fierté que la France disposait du plus long réseau routier du monde. Aujourd’hui des études montrent que, par la densité qu’elles ont atteintes à l’échelle mondiale, les routes sont devenues un facteur majeur de destruction de l’environnement. Elles découpent le paysage en secteurs dont la surface est dans la plupart des cas insuffisante non seulement au maintien de la vie sauvage, mais encore à l’accès à de l’eau et de l’air purs.

Le constat est alarmant, ce qui ne l’empêche pas d’être parfois formulé avec une certaine candeur. Les auteurs notent ainsi que la présence d’une route rend possible l’exploitation intensive de ressources minières ou forestières jusqu’au fin fond de territoires reculés. Comme si la route était la cause et l’exploitation la conséquence, alors que la carte des liens entre un lieu et un autre, telle qu’un atlas la dévoile aujourd’hui à nos yeux, est depuis longtemps dessinée par la cupide volonté des hommes.

Source : The Guardian

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