Etonnement
Paul Cézanne avait tenu un jour ce propos étonnant : « Avec une pomme je veux étonner Paris ». Le plus étonnant, c’est qu’il y soit arrivé. Ceci dit, un esprit blasé a aussi remarqué : « Les pommes de Cézanne ne donnent pas faim ».
Paul Cézanne avait tenu un jour ce propos étonnant : « Avec une pomme je veux étonner Paris ». Le plus étonnant, c’est qu’il y soit arrivé. Ceci dit, un esprit blasé a aussi remarqué : « Les pommes de Cézanne ne donnent pas faim ».
Il se donne en ce moment à Paris un spectacle qui « revisite » le baroque musical en piano-voix. Le pianiste y est excellent, mais malgré une critique élogieuse, le reste ne m’a guère enthousiasmé. Il est vrai que le baroque est par définition imparfait. Un avant-propos que l’on nous fait entendre juste avant le
Une nuance du bizarre Lire la suite »
Maman passe toujours ses journées à lire. Elle oublie chaque phrase à mesure qu’elle avance, mais de temps en temps, buttant sur quelque aspérité dans sa lecture, elle revient en boucle sur un paragraphe. C’est le cas quand j’arrive chez elle l’autre jour. Elle est plongée dans la biographie de Maupassant. Le jeune Guy a
Le singe de Maupassant Lire la suite »
On connaît l’histoire de Cassandre : c’était la plus jolie des filles de Troie, si belle, disait-on, qu’elle ressemblait à Aphrodite, et qu’Apollon en était tombé amoureux. Comme il lui faisait sa cour, elle se promit à lui à condition qu’il lui apprenne l’art de la divination. Mais quand Apollon eut fini de l’instruire et alors
Cassandre hier et aujourd’hui Lire la suite »
Dans la fable publiée hier, La Fontaine qualifie le singe et le chat de « galants », alors qu’ils s’affairent à dérober des marrons, et n’exercent aucune activité relevant de la galanterie au sens moderne. Ni charmeurs, ni séducteurs, ni amoureux. Ils se contentent de faire des mistoufles. Car un galant, à l’origine, c’est quelqu’un qui est
Qu’est-ce qu’un galant ? Lire la suite »
Enfants, nous doutions parfois du vent jamais de nos ailes. (Anne Brunterc’h) Ma conscience… ces battements d’ailes affolés contre la vitre du monde… (Marie-Lise Mullen) Deux citations relevées dans le métro l’été dernier. Je veux saluer ici la persévérante délicatesse dont fait preuve la RATP en mettant la poésie à l’honneur dans ses voitures et
Les ailes du métro Lire la suite »
Claude Monet, Coquelicots Bien que je ne sois pas du genre à signer des pétitions, et moins encore à les diffuser, je vais faire une exception. Toute la chimie que nous déversons dans les champs est en train de tuer la nature. Insectes et oiseaux disparaissent à une vitesse invraisemblable. Si l’on continue à évaluer
Nous voulons des coquelicots Lire la suite »
Il y a sans doute mille raisons d’être agacé par M. Macron, mais s’il est une polémique récente que j’ai bien trouvée ridicule, c’est celle sur les Gaulois « réfractaires au changement ». Les Gaulois, dans notre imaginaire, sont râleurs, et divisés. Et si le simple fait d’évoquer aux Français ce travers de leurs ancêtres les amène
La grande gueule des Gaulois Lire la suite »
Longtemps, j’ai pensé que le vers le plus formidable de la langue française était celui-ci : Et vraiment, quand la mort viendra, que reste-t-il ? Cet alexandrin de Verlaine me procure depuis toujours une sorte de vertige. J’aime son côté fracturé (3 pieds, puis 5, puis 4), sa puissance interrogative, et surtout la fulgurante et
Le vers le plus beau Lire la suite »
La pantagruéline prognostication est une sorte d’almanach astrologique perpétuel, dans lequel Rabelais, pour se moquer des prédictions des devins et astrologues qui, l’imprimerie aidant, s’étaient mis à abuser de la crédulité populaire, propose sa propre prognostication, « certaine, veritable & infaillible pour l’an perpétuel, et nouvellement composée au profit & advisement de gens estourdis & musars de nature ».
Pantagruéline prognostication Lire la suite »