Le fil des jours

On se souvient qu’il y a deux ans, Bernard Madoff était arrêté pour escroquerie après avoir fait s’évaporer une cinquantaine de milliards de dollars appartenant à des épargnants fortunés. Parmi ses victimes ne figuraient que des riches, si bien qu’une partie du public s’était réjouie que soient ruinés ou appauvris ceux qui, en achetant du […]

Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu la bulle. Elle bondissait autrefois sur un écran de télé en noir et blanc, le dimanche en fin d’après-midi. Un type en décapotable essayait de quitter un vaste et luxueux lotissement en bord de mer. Elle surgissait derrière lui, le poursuivait par sauts flasques, le rattrapait toujours.

Je cherchais, pour ce 11 novembre, s’il existait sur Internet une trace de mon grand-père, qui avait fêté ses vingt ans en 1917, à Verdun. Je n’en ai pas trouvé. Mais de lien en lien, j’ai erré dans les souvenirs de la Grande Guerre, dont les récits ont marqué mon enfance, et qui me font

Le bonheur est éphémère. Le bonheur se renouvelle. Chaque jour le contient, à sa manière unique. La nostalgie le sait. La nostalgie n’est pas un regret. C’est une couleur que prend le présent. C’est la sensation aiguë de la plénitude de l’instant. C’est la conscience de ce qui va passer, de ce qui est en

On se souvient du joli lapsus commis par Rachida Dati il y a quelques semaines sur Canal +. Sa langue, qu’elle avait omis de tourner sept fois dans sa bouche, avait fourché : elle avait parlé de fellation en lieu et place d’inflation (le marquis de Bièvre se serait certainement réjoui de ce « lappe-suce

Il y a quelques semaines, j’ai pris un vol Madrid-Paris. Au moment du départ, alors que tous les passagers se trouvaient à bord de l’appareil, mes compagnons de voyage et moi sommes restés cloués au sol. Les hôtesses et le personnel d’escale nous comptaient et recomptaient sans cesse, en nous priant à chaque fois de

Ma découverte gastronomique la plus récente est celle du rable de lièvre bleu servi par M. Dumonet en son établissement parisien, rue du Cherche Midi. J’avoue avoir hésité avant de passer commande, surtout que le reste de la carte était fort appétissant. Mais l’ami qui m’invitait là réussit à me faire tenter l’aventure. Eh bien,

Parfois, je pense à notre couple comme à la mer et au rocher. Elle, c’est la mer. Nous nous réveillons le matin dans les bras l’un de l’autre, et elle parle. Ses paroles sont sensibles et puissantes, ses phrases sont comme des vagues qui viennent battre sur moi sans hâte, avec constance, et si je

Des amis m’ont offert une très jolie petite édition de poèmes choisis de Ronsard, qui s’ouvre sur ce vers, en exergue et enluminé : Dégoisant à l’envi de moi, qui vais chantant Ils pensent que ce vers me va bien. Je crois en effet qu’il pourrait être la devise de ce blog. Car j’y parle

C’est une plaisanterie qui date du fond des âges. Doublement : d’abord parce qu’elle est attribuée à Cicéron ; ensuite (même si c’est un peu plus récent) parce que je l’ai apprise alors que je venais de terminer ma sixième, et, ipso facto, ma première année de latin. Elle dit ceci : mito tibi navem