Jean-Pierre Arbon

Le fruit défendu

Le fruit défendu c’est sa peau, couleur désir sous l’herbe coupante de ton regard ou son rire, comme un écho du verbe originel ou ses lèvres, dessinant l’horizon de la chair promise ou son sexe, comme un rêve qui passe reflet, nuage, rose des vents, joyeuse étoile ou sa voix, voyageuse quand elle chante la

Le fruit défendu Lire la suite »

Au plus près

La nuit, le sommeil lui échappe. Ce n’est souvent qu’au petit matin qu’elle s’endort, après s’être blottie dans mes bras. Je l’écoute dormir. Je ne bouge plus. Je ne connais pas de son plus mélodieux que celui de sa respiration profonde et lente, pas de sensation plus agréable que la chaleur de son corps apaisé

Au plus près Lire la suite »

La chute

Amoureux. Tu avais été très amoureux d’elle, autrefois. La nuit dernière, elle était assise, en plein air, au bout de l’immense terrasse d’un café. Toi tu passais de table en table, comme le maître de maison, tu étais étonné que tant de clients te connaissent, que tant de monde veuille te parler, mais c’était normal,

La chute Lire la suite »

Crépuscule

Ma vie prend peu à peu les couleurs du crépuscule J’aimerais qu’il dure et qu’il soit beau Que le soir vienne sans arrogance Qu’il prenne par la main ce qui me reste de clarté Et danse avec elle Le temps de célébrer les noces roses et rayonnantes de la nuit et du jour Puis m’enveloppant

Crépuscule Lire la suite »

Novembre

Paysage de bruine et de brume Paysage ouaté de bruits étouffés Bois fendu lumière incertaine Jour sans relief Ciel sans couleur Sentier sans horizon Marche sans hâte Ton chien court joyeux dans les fourrés Une buse s’envole Tu as de la boue sur tes bottes De la buée à ta fenêtre Et à ton âme

Novembre Lire la suite »