Je ne peux plus faire confiance à ma mémoire. Avant-hier, comme on me racontait une anecdote amusante, j’ai dit à mon interlocuteur qu’avec sa permission, je la rapporterais volontiers sur ce blog. Et maintenant, au moment d’écrire, je la cherche. Avoir dit que c’était la matière d’un bon billet est tout ce dont je me souviens.
Voici deux heures que je fouille mon cerveau comme une vieille malle dont je déballe le contenu en quête d’un objet inconnu. Je sais qu’il s’y trouve mais je ne sais pas quel il est. J’espère juste le reconnaître si je mets la main dessus. Je revois très bien qui me l’a donné, le lieu, le moment, mais l’objet lui-même m’échappe.
C’est pénible, presque effrayant. Il y a dans ma tête une grosse mite qui dévore quelques-uns de mes souvenirs les plus frais.
C’est, hélas, un passage obligé de la sénescence…