Une petite fable, et des traces de Dieu

J’extrais cette petite fable de la toile des contes :

« Deux frères habitaient l’Égypte. L’un servait le souverain et l’autre gagnait son pain à la sueur de son front. Le plus riche dit un jour à l’autre : — Mon frère, que ne te mets-tu au service des princes ? Tu serais délivré d’un travail pénible. — Et toi, répondit celui-ci, pourquoi ne prends-tu point le métier de boulanger ? Tu te débarrasserais d’une servitude ennuyeuse. »

Universel dilemme. La Fontaine en avait fait Le loup et le chien.

J’en tire aussi la poétique réflexion d’un Arabe du désert qu’on interrogeait sur la façon dont il avait découvert l’existence de Dieu. « De la manière, répondit-il, que je connais par les traces imprimées sur le sable si y est passé un homme ou un chameau : le ciel orné de la splendeur de ses astres, la terre déployant la vaste étendue de ses campagnes, la mer agitant ses flots mugissants… L’aurore a-t-elle besoin de flambeau pour être aperçue ? »

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