Un quart d’heure fatidique

Depuis quatre jours la Russie mobilise. La guerre exige son contingent de chair à canon. D’après ce que l’on sait, ça ne se passe pas très bien. Les familles protestent, les conscrits tentent de fuir. Des manifestations hostiles se déclenchent un peu partout. Partir à la guerre n’a jamais été drôle, surtout quand on doute du bien-fondé de la cause pour laquelle on est censé se battre. De ce point de vue la confrontation entre les Ukrainiens et les Russes est asymétrique, et les premiers, sûrs de leur bon droit, montrent davantage de ferveur au combat.

« Le vainqueur est celui qui peut, un quart d’heure de plus que l’adversaire, croire qu’il n’est pas vaincu : voilà ma maxime de guerre, je n’en ai pas d’autre » déclarait Clemenceau en mars 1918. Quelle est, au fond de leurs tripes, l’intensité des fois respectives de Zelensky et Poutine dans leur capacité à ne pas être vaincus ? Si l’on pouvait ne pas attendre trop longtemps ce quart d’heure fatidique, cela éviterait bien des sales quarts d’heure à beaucoup d’autres.

 

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