Jean-Marc Le Bihan

Des chansons contre la guerre il y en a des milliers. J’en ai découvert une hier que je ne connaissais pas :

Si tu veux regarder l’enfant quand il sourit
Et le vilain blessé qui va finir sa vie
Tu comprendras mon frère pourquoi je ne veux pas
M’en aller à la guerre pour jouer au soldat

Elle est signée Jean-Marc Le Bihan. Elle traduit les sentiments qu’éprouvent la plupart des appelés (aujourd’hui, ils sont Russes) qui ne sont « pas sur Terre pour tuer des pauvres gens* », ni pour être « les sacrifiés » dans une « guerre infâme** ».

Fascinant bonhomme, ce Jean-Marc Le Bihan. Homme libre, poète libertaire, et avant tout chanteur de rue. Il s’est tenu toute sa vie (1953-2019) à l’écart du système, dénonçant aussi bien « les cons d’en haut que les cons d’en bas », furieux et triste que l’homme ne soit « pas à la hauteur de son Humanité ». Une sorte de Diogène moderne ayant vécu en accord avec ses convictions, et haranguant le public, comme en témoigne cette incroyable diatribe filmée sur le vif à Aurillac, en 2013 :


video prise par Yaz Yasid Hakim Berriche

* Le déserteur (Boris Vian)
** La chanson de Craonne

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Bruno SERIGNAT

Alors, il faut donc se laisser envahir sans jamais rien dire ?