Retour à la terre

Notre fils Augustin s’installe à Amou. Il va y travailler la terre, celle-là même où ont vécu et travaillé ses trisaïeuls, mes arrière-grands-parents. La boucle se boucle, le progrès s’inverse : il y a cent ans, l’émancipation sociale consistait à fuir la vie à la campagne ; aujourd’hui, rien n’a plus de sens que d’y retourner.

Il a planté des arbres et se lance dans la permaculture, à laquelle il s’est formé dans différentes exploitations pilotes depuis bientôt deux ans. Cela consiste à pratiquer une agriculture biologique intensive qui exploite les complémentarités entre les plantes, et recrée des écosystèmes naturels productifs, autonomes et harmonieux.

Sa démarche combine son goût pour la nature à une vision militante. Il sait qu’il ne va pas changer le monde, mais il va tenter de se soustraire à sa folle économie. Si tout va bien, grâce à lui, un petit lopin de terre en Chalosse sera préservé des agressions mécaniques et chimiques qui rendent la planète malade. Ce sera peu, mais ce sera bien, et je le soutiendrai autant que je pourrai dans cette aventure.

En attendant, il vient de construire un poulailler, et d’adopter une chienne magnifique qui se languissait dans un refuge de la SPA.

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annick c.

BRAVO