Augustin a installé cinq ruches sur sa terre d’Amou. C’est une excellente initiative. J’ai cependant éprouvé une impression étrange à voir des hommes travailler en pleine nature avec ces équipements de protection. C’est qu’on ne badine pas avec les abeilles. Chaque cadre du corps de ruche est manipulé comme s’il s’agissait d’une barre d’uranium. Mon imagination n’a pu s’empêcher d’établir une sorte d’équivalence entre le risque de piqûre et celui d’irradiation. Les attitudes sont les mêmes : mutatis mutandis, il s’agit de maîtriser à son profit une part potentiellement dangereuse de la nature. Qualités requises : sang-froid, savoir-faire, méticulosité, concentration.
Oui, tout à fait, et dans les deux cas, les abeilles comme l’uranium, dans l’état actuel des connaissances scientifiques, les deux sources d’énergie sont en voie d’épuisement.