L’idée de carpe diem se décline depuis la nuit des temps, et ses variantes, par bonheur, continuent à fleurir. L’une des dernières s’affichait récemment dans le métro, sous la plume d’un auteur de douze ans, dans un quatrain libre intitulé La vie :
Nous sommes tous de petits grains de sable
Allant tour à tour s’envoler dans le ciel
Mais en attendant
Dorons-nous la pilule au soleil
Kelvyn Leray Delaunay, 12 ans
Le message est clair : bronzons, profitons. Sait-il toutefois, ce jeune poète, que dorer la pilule signifie aussi présenter de façon séduisante une chose désagréable ? Il me plait de le croire. Et la pilule, alors, c’est la brièveté de la vie. Dorons-la, elle sera moins difficile à avaler.