Paris 1836

Les Illusions perdues (nous sommes allés voir le film, que j’ai trouvé très bon) est un roman que Balzac a commencé à écrire en 1836. Il conte les aventures de Lucien de Rubempré, jeune et ambitieux poète provincial (il est d’Angoulême) parti à la conquête de Paris.

Or Paris est une ville qui de tout temps a attiré à elle des hommes et des femmes de tous les coins du pays. Par conséquent, qui étaient alors les Parisiens ? Pour une bonne part des provinciaux de première ou deuxième génération.

Par une curieuse coïncidence, j’avais eu l’occasion deux jours auparavant de lire la reproduction d’une chronique parue le 29 septembre de cette même année 1836, sous le titre « Courrier de Paris », dans un journal qui s’appelait la Presse. Et qu’y lisait-on ? « [Paris est] fort agréable à habiter en ce moment. On n’y connaît personne, c’est la province qui le peuple. On s’y trouve comme en voyage pour l’indépendance, et l’on y est à l’aise en sa demeure pour toutes les nonchalances de la vie.* »

D’ailleurs, celui qui initie Rubempré aux mœurs de la capitale, le journaliste Lousteau, venait lui-même de Dijon.

 * Dans Le monde à la Une, une histoire de la presse par ses rubriques, Editions Anamosa

 

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Bruno SERIGNAT

Et ce n’est certainement pas le Paris actuel, surtout dans sa composante nord et est…