P.O.L

Paul Otchakovsky-Laurens vient de mourir. C’était un homme humble, passionné, délicieux.

Du temps de 00h00, j’étais allé le voir pour qu’il me cède les droits numériques sur quelques titres de son catalogue. Je lui avais fait la démonstration du premier eBook dont je possédais un prototype. — C’est formidable. Jean-Pierre, est-ce que vous pourriez m’avoir un eBook ? Vous savez, je lis tous les manuscrits que je reçois. Le week-end je pars à la campagne avec des kilos de papier. Là, je chargerai tout dans la tablette. Je sais qu’elles ne sont pas encore disponibles en Europe… sauf peut-être pour vous ?

J’étais retourné quelque temps plus tard rue Saint André des Arts lui offrir une machine. Il m’en avait été reconnaissant. Je crois qu’il s’en est servi pendant deux ou trois ans.

Dans l’édition tout le monde aimait POL et le respectait. Plusieurs articles sont parus aujourd’hui retraçant son parcours et la manière incroyablement subtile et persévérante dont il exerçait son métier. Je partage la peine de Marion Mazauric, qui doit avoir l’impression d’avoir perdu un grand frère. Et j’éprouve le même sentiment qu’Abel Gerschenfeld, qui écrit : « Immense tristesse en apprenant la mort de Paul Otchakovsky-Laurens. C’était un prince de l’édition. Pas sûr qu’il y en ait d’autres ».

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