Mort à crédit

Il est à nouveau possible de rencontrer Louis-Ferdinand Céline en chair et en os. C’est le mercredi et le dimanche au théâtre de la Contrescarpe, par la magie de Stanislas de la Tousche. Le vieux pirate nous régurgite cette fois du Mort à crédit.

La visite à la vieille tante Armide (« On allumait une bougie. Les parents formaient leur cercle de papoteurs (…) Mais quand elle se mettait à causer, ils étaient tous forcés de se taire. Ils ne savaient pas quoi lui répondre. Elle ne conversait la tante qu’à l’imparfait du subjonctif. C’était des modes périmés. Ça coupait la chique à tout le monde. Il était temps qu’elle décampe. ») ; la traversée houleuse vers l’Angleterre (« Elle se retourne alors toute la tête d’un seul coup dans le sens du vent… Tout le mironton qui lui glougloutait dans la trappe, elle me le refile en plein cassis… J’en prends plein les dents, des haricots, de la tomate… Moi qu’avais plus rien à vomir… (…) La sirène a tout réveillé. On s’est cramponnés aux waters. On a émergé des hublots… On a regardé l’Angleterre comme on débarque dans l’Au-delà. ») ; mais aussi l’exposition universelle de 1900, le certificat d’études, le passage Choiseul… : Céline en personne nous raconte son enfance, et c’est tout simplement hallucinant.

On réserve ici : https://www.theatredelacontrescarpe.fr/spectacle/mort-a-credit/

S’abonner
Notification pour
guest

1 Commentaire
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Bruno SERIGNAT

Céline est mon écrivain préféré depuis que je l’ai, adolescent, lu pour la première fois et je suis heureux de constater qu’il a enfin été sorti de l’infâme purgatoire où des cuistres l’avaient maintenu durant tant d’années.