Les Japonais ont le sens de l’épure : voyez leur architecture traditionnelle, leurs jardins, les estampes, les haïkus. Tout chez eux semble aller à l’essentiel en se stylisant. Même l’expression du désordre de leur cœur et de la confusion de leurs sentiments suit la même pente. Dans le merveilleux petit roman de Yasushi Inoué, Le fusil de chasse, une femme s’écrie : « Oh ! Quel désarroi fut le mien ! Le désarroi d’une jeune mariée de vingt ans, que rien ne saurait mieux exprimer qu’une ligne courbe et pure tracée sur la toile d’un peintre. »
Peut-on être plus loin de l’Occident ?
Leur sens de l’épure m’a toujours fascinée et cette année je vais enfin réaliser mon rêve, un voyage au Japon en octobre!