Voilà le sentiment qui m’habite depuis (presque) toujours : le monde va mal, il n’est jamais allé bien, et ça ne va pas s’arranger.
Par une heureuse disposition de mon esprit, qui n’est peut-être qu’une effroyable indifférence, ce constat n’altère pas mon humeur. Je m’applique à goûter chaque moment qui passe, et les choses qui pourraient m’être pénibles, je parviens sans difficulté majeure à les garder à distance, ou à les prendre avec une bonne dose de placidité.
Je me sens en cela très proche d’Edmond Kirazian, dit Kiraz, le dessinateur des « Parisiennes » mort il y a un mois, dont sa compagne a dit qu’ « il ne retenait du monde que ce qui le ravissait ».
2 réponses à Le ravissement de Kiraz