Proprioception

J’avais fermé les paupières. J’étais en short, torse nu, jambes nues, à l’ombre d’un arbre dont les feuilles jouaient avec le soleil. La température était délicieuse. Je sentais mon cœur battre dans mes tempes, et mes pieds peser sur la terre. Une brise légère se glissait sous mes poils. Attentif à tous les signaux que m’envoyait mon corps, il ne me venait que des sensations agréables. Je souriais de la joie d’être vivant. Je percevais aussi, autour de mes yeux, une diffuse impression de fatigue. Et je me disais mon Dieu, bien sûr que tout ça va s’arrêter, est-ce que tu sens combien tu as vieilli ?

Les journées passaient comme des charmes. Tous les voyants étaient au vert. La fin se profilait à l’horizon.

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Bruno SERIGNAT

Un britannique a déclaré (je le cite de mémoire) : “La vie est une course. J’ai toujours su qu’il y avait un poteau d’arrivée ; la seule différence, c’est que, à présent, je le vois”.