Le berger et le roi est une fable méconnue, mais fort joliment troussée, et composant une belle réflexion sur l’ambition, ses charmes, ses dangers. Elle présente la particularité de contenir elle-même une autre fable, laquelle complète les leçons de la première en soulignant l’aveuglement dans lequel on se trouve lorsqu’on a envie de croire à quelque chose et qu’on prend ses désirs pour des réalités.
La Fontaine y dit une fois encore sa méfiance à l’égard du pouvoir. A le fréquenter de trop près, avertit-il, « mille dégoûts viendront ».