Le lion le singe et les deux ânes

Quand j’ai mis en ligne ma video sur Le berger et le roi, que j’ai présentée hier, un certain Monsieur T., qui est en quelque sorte un confrère puisqu’il se livre à la même activité que moi et publie régulièrement sur YouTube des fables récitées (et souvent commentées) par ses soins, m’en a fait compliment, et noté que je l’avais « très bien dite ». Je lui ai répondu que son compliment me touchait, venant d’un connaisseur. « Seigneur, j’admire en vous des qualités pareilles », répondit Monsieur T., en précisant : pompé chez un célèbre fabuliste.

Là, j’ai compris qu’il me donnait un avertissement, et peut-être une leçon. Il fallait arrêter là notre échange, car nous commencions à ressembler aux ânes de cette autre fable d’où provenait justement le vers qu’il m’avait cité : Le lion le singe et les deux ânes. Asinus asinum fricat, l’âne frotte l’âne, disaient les Romains lorsque deux imbéciles trouvaient bon de se congratuler. La Fontaine écrit : gratter.

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