L’adieu de l’architecte

Encore un enterrement. Cette fois il s’agit d’un vieil ami, architecte de son état, et lui-même fils d’architecte, frère d’architectes, père d’architecte. Du coup, la famille a jugé tout naturel que soit lue au cours de la cérémonie la prière d’a-dieu à un architecte, que l’on doit à Doris Lussier, dit le Père Gédéon, écrivain et humoriste québécois :

Nos vies ressemblent à un chantier
A travers nos paroles, nos démarches,
Nos actes grands et petits,
On ne voit que le chantier et son apparent désordre.
Puis un jour vient la mort.
Et ce n’est pas, comme on croit, la ruine du bâtiment :
C’est seulement la disparition des échafaudages.
Et alors au contraire, le bâtiment paraît, notre vie,
Telle que nous l’avons faite, dépouillée de tout détail,
Ne montrant plus que ses lignes essentielles,
Dressant sa silhouette authentique,
Prenant sa place dans le quartier de l’éternité.

Mais qu’y a-t-il vraiment, derrière nos échafaudages ?

 

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