Influenceuses et courtières

Continuant de parcourir l’ouvrage cité hier, je découvre au chapitre sur le travail de la femme que les influenceuses existaient déjà au début du cercle du siècle dernier. On les appelait alors des courtières en publicité. Il est noté que « beaucoup de femmes réalisent d’assez bons revenus avec la course aux annonces et réclames commerciales » et qu’une femme « chargée de la mode ou de l’hygiène de la beauté dans un bon journal s’habille et se fournit de produits de parfumerie gratuitement avec beaucoup de facilité ».

L’article (le seul de cette encyclopédie à avoir été rédigé par une femme) indique cependant que le chiffre généré reste loin de rivaliser avec celui de leurs collègues masculins. Pourquoi ? Parce que « ce qui fait le succès des bons courtiers, auprès de leurs clients du commerce, c’est un verbiage amusant, du brio, un cigare offert à propos, toute une franc-maçonnerie masculine qui fait défaut à la courtière ».

Derrière cette explication, qui semble céder au machisme plein de bonne conscience de l’époque, je crois deviner une subtile et savoureuse ironie.

 

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