Great smog in London

En s’offrant en 2016 un référendum sur l’Europe, le Royaume Uni s’est précipité sans le savoir dans deux crises existentielles simultanément. L’une est à la fois économique et géopolitique : les intérêts du pays sont-ils mieux défendus en dehors de l’Union Européenne ou en en faisant partie ? L’autre relève de la théorie politique et du fonctionnement de la démocratie : peut-on articuler démocratie parlementaire et démocratie directe, et comment ?

Lord Palmerston (1784-1865) qui fut (par deux fois) le prédécesseur de Theresa May au poste de Premier Ministre de Sa Majesté, disait que « l’Angleterre n’avait pas d’amis, seulement des intérêts ». Il découlait de cette proposition que la politique menée par le Royaume devait essentiellement viser à conforter lesdits intérêts et à garantir la puissance du pays. Encore faut-il pour cela savoir discerner ces intérêts, et à qui en revient le soin. Au gouvernement ? Au parlement ? Au peuple ? En confiant la décision tantôt aux uns, tantôt aux autres, outre-Manche, le brouillard s’est singulièrement épaissi.


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