Je participais récemment à une session de formation. (À mon âge, me direz-vous, est-ce bien raisonnable ?) Au moyen d’une présentation PowerPoint, la conférencière passait en revue, assez brillamment d’ailleurs, les différents « référentiels » dans lesquels s’inscrivent désormais la « gouvernance territoriale » et les « initiatives citoyennes » en matière de droits et de pratiques culturelles, et les nouveaux concepts y afférents.
Ça jargonnait dur. Il était question de « tiers lieux », de « villes-mondes », d’ « hybridation transversale », et même d’ « éconologie ». Quand j’ai vu ce dernier terme apparaître à l’écran, je confesse avoir confié à mon voisin, à voix bien haute : — Tiens, regarde, il manque un d.
… et l’on s’étonne que “les gens du peuple” aient l’impression d’être laissés pour compte lorsque de tels Trissotins viennent parader dans leur dialecte incompréhensible et pédant. Et encore, il ne semble pas que tu aies eu droit à la substitution de mots français d’accès facile et usuel par des locutions anglosaxonnes plus ou moins hermétiques…