Gael Faye nous écrit

Legato Gael Faye_MG_0037_DxO-1© Joël Mathieu

Gaël Faye avait initialement prévu de venir passer les trois jours du festival à Amou avec sa femme et ses deux petites filles. Mais il y a quelques mois, sa femme et lui ont pris la décision de repartir vivre au Burundi, d’où ils avaient fui, enfants, au moment du génocide. Du coup, leurs plans ont été bousculés, et, la rentrée scolaire étant précoce au Burundi, la famille Faye n’a pu être présente à Amou.

Gaël est donc venu seul, et est resté moins longtemps que prévu. De retour à Paris, il nous écrit ce mot de remerciement :

Chère Claudine, Cher Jean-Pierre,

Ce message pour vous remercier de votre invitation, de votre confiance et de votre accueil.

Ce fut un véritable plaisir de vous rencontrer et de pouvoir participer à votre festival. Comme souvent dans ce métier on prépare les choses longtemps à l’avance et le jour J file en un éclair.

Je garde en mémoire ce moment suspendu de Jean-Pierre qui chante dans les arènes avec cet orchestre sublime derrière lui qui enveloppe sa poésie et ce public épars sous les parapluies, il y avait quelque chose d’émouvant. Ou les accords de guitare traditionnelle que Samuel K. jouait, j’étais au Burundi dans ma tête, les images se bousculaient et je sentais le public attentif, c’était magique.

Je pars vers d’autres cieux dans quelques jours, j’ai fait des centaines de concerts ces dernières années mais je suis content d’emporter celui-ci dans mes valises comme dernière image de scène en France avant de retourner sur les terres de mon enfance.

J’espère que l’on aura d’autres occasions de nous retrouver en musique et en amitié.

Belle fin d’été,

Gaël

En réalité, c’est à nous de lui dire merci. Car Legato, le spectacle qu’il nous a offert, était une création. Jamais il n’avait été donné avant, peut-être ne le reverra-t-on jamais. Tant de travail pour une soirée unique, tant de force dans les textes, tant de charme dans les musiques, tant de fraternité dans l’écoute, tant d’amour dans les regards. Amou était ébloui. Merci Gaël. Bon retour vers ton Afrique natale. A toi aussi, et aux tiens, belle fin d’été.

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