Le fil des jours

John Steele

Je n’étais encore jamais allé à Sainte-Mère Eglise. L’effigie d’un parachutiste y est accrochée au clocher depuis la dernière guerre, ou peu s’en faut, en commémoration de l’atterrissage mouvementé du soldat américain John Steele qui, dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, se trouva ainsi suspendu dans les airs, face à la place

John Steele Lire la suite »

Sisyphe et Stakhanov

Je vois Sisyphe et Stakhanov comme les deux figures tutélaires des travailleurs. Sisyphe, essoufflé par la perpétuelle remontée du rocher sur la montagne, on se dit qu’il pense : « Tout ça ne va-t-il pas bientôt finir ? » Mais c’est une erreur. Car comme l’a très bien vu un philosophe du siècle dernier, il faut imaginer Sisyphe heureux.

Sisyphe et Stakhanov Lire la suite »

Fils, voici ta mère

Je regardais sa tête qui tombait sur l’oreiller, ses lèvres bleutées, sa bouche entrouverte. Elle avait la respiration courte et difficile, le bras bandé, les doigts immobiles et tordus par l’arthrose. Sa paupière gauche, qui n’était pas tout-à-fait close, laissait voir une lueur laiteuse tirant sur le bleu gris. J’ai pensé: – Fils, voici ta

Fils, voici ta mère Lire la suite »