Le fil des jours

On n’insistera jamais assez sur l’importance de la relecture. L’autre matin, par deux fois, alors que je méditais sur « Se tenir en joie » en écrivant sur mon smartphone, mon pouce a appuyé à côté de la bonne lettre. J’ai tapé un u à la place du i du mot joie. « Se tenir […]

Tous les ans, en janvier, j’interroge fébrilement mon marchand de fruits et légumes : – Est-ce que les maltaises sont arrivées ? Ce sont de loin, à mon goût, les meilleures des oranges. Très parfumées, mais de petite taille, elles ont un aspect modeste, grâce auquel elles ne font pas l’objet d’une demande excessive. –

Julie : – Dis donc, François, tu sais que La Fontaine et Brassens, après respectivement trois cents ans et trente ans de silence, seront sur scène les 24 et 25 janvier au studio Raspail à Paris ? François : – Non, tu plaisantes ? Jean et Georges ensemble ? Mais c’est encore plus incroyable que

Vendredi, dix heures du soir. Un rat sort, assez à l’étourdie, du terre-plein central de la porte Maillot, et entreprend de traverser la chaussée en direction du Palais des Congrès. Au même moment, le feu qui retenait la circulation au bas de l’avenue de la Grande Armée passe au vert. Une horde de véhicules rugit

Quand elle a mal à la tête, elle me demande de placer ma main sur sa nuque. C’est là, sous l’occiput, à la naissance du cou, que se concentre sa douleur. J’en cherche un instant du bout des doigts l’endroit précis. Je ne tarde généralement pas à trouver une petite zone dure, comme une boule,

J’ai emmené mes vieux parents (93 et 89 ans cette année) revoir, en voiture, le Paris de leur jeunesse : le quartier latin, la fac de pharmacie, le boul’Mich, les quais. La circulation est dense, nous roulons très lentement, ils ont tout le temps de se remémorer des détails. « Ici il y avait le

Quand je repense aux bons moments de l’année 2013, je repense à Inoï, et au rire de notre ami Bernard, alias Robert Flytox. L’histoire est un peu compliquée, mais pour la faire courte, nous avions, le dernier soir de notre séjour, organisé à quelques-uns une parodie des savantes conférences auxquelles nous avions assisté. C’est ainsi

N’allez pas croire que ce soit le contrecoup d’une soirée difficile: j’ai simplement décide d’écran mon billet d’aujourd’hui en acceptant toutes les suggère de mots que mon Ass orthographe me propose en pré. C’est moins facile qu’il n’y parait à pré vue. Je ne me laisse pas aisément guider dans le chou de mes mots,

Mon article de jeudi dernier sur le génie du feu a eu un grand mérite : à sa lecture, l’idée est venue à notre ami Michel Béra de nous inviter dans sa maison de Touraine pour le réveillon. – Le poêle, précise-t-il, ronflera à plein régime et il y aura un chapon farci de bon

Quand on lui demandait pourquoi il aimait la nuit, Léo Ferré répondait : – Parce que la nuit, les cons dorment. Voilà une réflexion bien frappée. Dans l’abord, elle me fait sourire. Mais juste après, je m’interroge : qu’est-ce qu’il y a de vraiment vrai là-dedans ? C’est qui, les cons ? Les gens qui