Mardi 18 février à Bangkok, « plus de 15 000 policiers antiémeute sont déployés pour reprendre les sites occupés. Les opérations de police aboutissent à la mort de quatre personnes – un policier, deux civils, et une personne non identifiée – selon le centre de secours Erawan. Une centaine de manifestants sont interpellés. »
Vu par la lorgnette de l’actualité (ici : Le Monde), et pour peu que des images de violence tournent en boucle sur les chaines d’info en continu, on se dit que la ville est à feu et à sang.
Ce même jour, à Bangkok, en transit pour vingt-quatre heures entre Yangon et Paris, Claudine et moi avons passé une journée extrêmement paisible, libres d’aller partout où nous l’avons voulu, dans une atmosphère banalement bourdonnante. Tout nous a semblé normal. Il faut dire que la ville est immense, et qu’on ne peut pas avoir à tous les coups la malchance de tomber sur une manif.