Je ne sais d’homme nécessaire Que celui dont le luxe épand beaucoup de bien. J’aime beaucoup la théorie du ruissellement. Je l’aime parce qu’elle me fait rire. Il faut lire la façon dont La Fontaine l’a moquée dans cette fable géniale qu’est L’avantage de la science. Elle prétend que c’est l’argent des riches qui irrigue […]
Des savants discutaient l’autre jour à la radio de la maladie d’Alzheimer et des traitements actuellement en cours de développement pour la traiter. On sait qu’il est de règle que les premiers essais d’une molécule se fassent sur les animaux. Or, s’agissant d’une maladie qui concerne les capacités cognitives et intellectuelles supérieures, un modèle animal
De la souris et de l’homme Lire la suite »
Google m’envoie tous les jours sur mon téléphone une mini revue de presse qui inclut des journaux people ou des sites de faits divers. Un titre a récemment attiré mon attention : « Son anus se déchire en faisant du jet-ski ». J’ai pensé : voici une phrase très simple (sujet, verbe, complément circonstanciel) qui
Qui fait du jet-ski ? Lire la suite »
Titre de l’édition en ligne du Monde d’hier : « Le prix Nobel de littérature 2022 attribué à la romancière française Annie Ernaux ». Sous-titre : « L’autrice des “Années” est la seizième Française et la dix-septième femme à recevoir le prix de l’Académie royale des sciences suédoise. » En même temps que je me
Le prix Nos Belles Lire la suite »
Il fut un temps où les « skylines » de tours ne me déplaisaient pas. Ils disaient la modernité, le dynamisme, l’ambition, la conquête. Pourtant je les ai toujours regardés de loin. Je n’ai jamais cherché à travailler dedans. Si l’on m’avait proposé un bon boulot à La Défense, j’aurais beaucoup hésité. Ils dessinent un
Le temps s’incline sa pente s’accentue Il est comme une parabole inversée Tes fesses sont depuis le début posées sur sa courbe comme sur un toboggan Ta vitesse augmente ta chute s’accélère Les jours les nuits les jours te fouettent le visage Leur vent te griffe les années sonnent la charge Taïaut taïaut Tu es
Parabole inversée Lire la suite »
Voltaire, qui ne portait pas l’église dans son cœur, respectait cependant les formes de la dévotion. À un ami qui s’étonnait un jour de le voir se découvrir devant le Saint-Sacrement, il répondit : « Dieu ? Nous nous saluons, mais nous ne nous parlons pas ». Cela pourrait décrire assez bien ma relation à
Saluer le mystère Lire la suite »
J’ai parlé vendredi de « la mer à boire », et voici d’où vient l’expression. Xantus était un philosophe de Samos. C’était aussi un fanfaron, doublé d’un imprudent. Un soir qu’il s’enivrait, un de ses amis lui dit qu’il buvait trop. — Tais-toi, répondit Xantus, je pourrais boire la mer. Ses compagnons se moquèrent. —
La mer à boire Lire la suite »
« Si j’arrondissais mes États ? » écrit La Fontaine dans Les deux chiens et l’âne mort. C’est ce qu’a dû se dire Poutine, qui doit annoncer aujourd’hui que la Russie annexe une partie de l’Ukraine. « S’outrer pour acquérir des biens ou de la gloire » : la tentation est commune à bon nombre d’autocrates, régner sur davantage de
Si j’arrondissais mes États ? Lire la suite »
Je reviens sur le cèdre d’Amou. J’en ai parlé l’autre jour sans donner mon avis. C’est que je suis du signe de la Balance, et par conséquent condamné à toujours voir simultanément le pour et le contre. Alors j’hésite. Le cèdre ou la fontaine ? Puisqu’il faut néanmoins trancher, je dirai que je penche du
Fontaine, platanes, tilleuls Lire la suite »
