J’avoue que je connaissais mal le répertoire d’Anne Sylvestre, jusqu’à ce que je fasse sa connaissance lors de la fête à Boris il y a deux ans. Depuis, je suis allé la voir en concert, et je l’ai écoutée.
Et voilà que cette semaine, le festival du Quesnoy en chanteurs lui « a fait sa fête », et que Claudine et moi y sommes allés. C’était avant-hier, le 19 mars : c’était donc mettre, comme l’a joliment dit Bernard Joyet, « la saint Sylvestre la veille du printemps ».
La soirée fut particulièrement plaisante et réussie. Les chansons d’Anne, passées par le prisme d’une douzaine d’interprètes formidables, prenaient mille nuances, tout en finesse, subtilité, et souvent drôlerie. Elle-même en a chanté quelques unes, dont, dans une émotion que ne restitue pas tout-à-fait l’enregistrement ci-dessous, cet étincelant lac Saint Sébastien, dont les sages paroles m’avaient jusque là échappé :
C’est une très bonne idée, pour une fois, de faire la fête à un vivant.