Herman van Veen

herman van veen Infinie tendresse

Il est chanteur, musicien, comédien, mime, clown, imitateur, poète, peintre. Tous ces talents (à l’exception du dernier), il les exerce sur scène, et les donne à voir dans un spectacle d’une “infinie tendresse” (c’est son titre) qui est aussi parfois d’une infinie drôlerie.

Le mélange des genres est sans doute l’art le plus difficile qui soit, il est ici porté à la perfection. On voyage comme jamais dans des émotions aussi intenses qu’inattendues. Dieu y est le vent, le public fait la pluie et l’orage, des braguettes s’ouvrent, un poète suédois s’exprime, un pianiste s’endort sur son clavier, Louis Prima et Leonard Cohen s’y retrouvent pour des reprises, une contrebasse accouche d’un violon, et une voix chaude et belle accompagnée d’une guitariste époustouflante vous tient, avec la plus sobre des virtuosités, le coeur écarquillé pendant une heure et demie.

Cet homme s’appelle Herman van Veen. Je ne le connaissais pas, je viens de le découvrir. Une infinie tendresse est le spectacle le plus étonnant, le plus émouvant, le plus libre que j’aie vu depuis fort longtemps. Pour les parisiens, il se donne ce soir encore à l’espace Pierre Cardin, et si vous ne savez pas bien quoi faire de votre soirée, courez-y.

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