Avercamp, Paysage d’hiver
« Glissez, mortels, n’appuyez pas » est une expression que l’on attribue parfois, à tort, à La Fontaine ou à Voltaire, et que l’on doit en réalité à un certain Pierre-Charles Roy. C’est à peu près la seule phrase que la postérité ait retenu de cet auteur du XVIIIè siècle, pourtant prolixe, qui s’était spécialisé dans les livrets de « tragédies lyriques », un genre tombé en désuétude dont il paraît qu’il était cousin de l’opéra.
Le mot parle à l’évidence pour une traversée légère de la vie, et semble se suffire à lui-même. Mais il est en fait extrait d’un quatrain, qui figurait au bas d’un tableau représentant des patineurs :
Sur un mince cristal l’hiver conduit leurs pas
Le précipice est sous la glace
Telle est de nos plaisirs la légère surface
Glissez, mortels, n’appuyez pas
excellente information/recherche